"Le Méridien de Villers-sur-Mer" par Jean-Michel de Villers
La commune est située sur la côte de la Manche entre Deauville et Houlgate.
Elle est la commune la plus au nord de la France traversée par le méridien de Greenwich. Une marque bleue au sol sur la promenade qui longe la mer, entre le centre-ville et l'est de la ville, donne la position de ce méridien.
Histoire
Il semble que Villers-sur-Mer (alors appelée Villers) présentait plutôt l'aspect, au début du XIXè siècle, d'une agglomération de hameaux[1]. On pouvait ainsi constater sur le cadastre le château avec son manoir et, parsemées, diverses fermes. La carte de Cassini datant du XVIIIè siècle, fait en effet apparaître une église, deux fermes (La Motte et La Fontaine) et le château.
La station balnéaire de Villers-sur-Mer aurait été créée en 1856 après celle de Trouville (1825), Beuzeval (1849-1850), Cabourg (1853), Houlgate (1854), Deauville n'ayant été créée qu'en 1859. L'endroit aurait été apprécié dans les années 1840 par certains artistes (Paul Huet, Constant Troyon, Alphonse Karr). La station est fondée par Félix Pigeory, architecte à Paris, créateur et rédacteur de la Revue des Beaux-Arts et par Pierre-Michel-François Chevallier dit "Pitre-Chevalier", succédant à la direction du journal Le Figaro à Alphonse Karr qui l'aurait donc initié aux charmes de Villers-sur-Mer.
La station se serait d'abord développée vers le secteur des falaises dit des "Vaches noires" qui offre à la fois les avantages de la campagne (Villers à l'Est était marquée par des terrains marécageux) et de la mer. A la fin des années 1850, la station possédait une cinquantaine de constructions et un casino (d'abord en bois sur pilotis puis en dur face à la mer). Entre 1870 et 1900, la station se développe, sans doute grâce à l'arrivée du train en 1882, avec l'installation d'un second casino, la construction de nombreuses villas dans le quartier historique des falaises puis vers les terrains marécageux de l'Est qui se développeront principalement autour de 1900. En 1883, la station comporte plus de 190 constructions, l'hôtel de ville étant érigé en 1887. Villers-sur-Mer est alors une station réputée familiale. Le Villers-sur-Mer des Villersois se développe également dans le centre-ville et dans les rues plus marginales à l'époque (rues Fanneau, Sandret, Forin).
Dans l'entre-deux-guerres, Villers-sur-Mer se développe toujours vers l'Est. Dans les années 30, la station fera l'objet d'un plan d'embellissement alors obligatoire pour les stations balnéaires avec notamment la construction d'une nouvelle digue en 1934 et d'un nouveau quartier (rue du docteur Sicard entre le rond-point des tennis et le rond-point du plein-air).
Pendant la seconde guerre mondiale, Villers-sur-Mer sera occupé par l'armée allemande ainsi qu'en atteste la présence de plusieurs blockhaus sur le territoire de la commune (quartier des falaises et de l'actuel Villers 2000). Villers-sur-Mer fut libérée le 22 août 1944 par la brigade belge du général Jean-Baptiste Piron.
A partir des années 50, les nouveaux quartiers de l'Est se développeront, après la récession qui a suivi la fin de la seconde guerre mondiale et le début de ce que l'on appelle les Trente Glorieuses.
A partir des années 70, Villers-sur-Mer développe le tourisme de masse avec la création de Villers 2000 et sa nouvelle digue (sur les anciens terrains marécageux et les anciennes dunes de sable) et le développement de nombreux lotissements (vers le quartier de la gare et le château de San Carlo). Ce développement continue encore aujourd'hui plus en hauteur vers la route de Dives.